Thomas Fauchez dans les bureaux de la NASA
Thomas Fauchez, des bancs de l'ÉPID aux bureaux prestigieux de la NASA.
Gravelinois de 29 ans, Thomas Fauchez a réalisé son rêve de gosse : devenir chercheur dans le plus gros centre de la NASA, à Washington. Titulaire d’un bac scientifique décroché au lycée de l’ÉPID, en 2005, il est ensuite passé par l’Université du littoral Côte d’Opale (ULCO), celle de Liège, puis celle de Lille I. Rencontre.
Avec lui, l’expression « avoir la tête dans les étoiles » prend tout son sens. Chercheur postdoctoral à la NASA de Greenbelt, dans le Maryland, à côté de Washington, Thomas Fauchez a vu le jour à Grande-Synthe, en 1987. Toutefois, c’est à Gravelines, où ses parents résident toujours, qu’il a grandi, qu’il vient de passer les fêtes de fin d’année et de célébrer ses noces de coton (un an de mariage), avec son épouse.
Thomas : « Étudiant, je lisais tous les écrits des plus grands boss mondiaux de la NASA. Aujourd’hui, ce sont mes voisins de bureau ! »
Sa passion pour les astres ? « Celle pour les sciences en général, l’astrophysique en particulier, remonte à l’enfance. Je devais avoir 8 ans quand, lors d’un arbre de Noël à la centrale de Gravelines où mon père travaillait, j’ai eu des livres, dont un sur l’astronomie. Les images de galaxies, la beauté des étoiles… : ça a été un vrai coup de foudre à tel point que j’ai voulu en faire mon métier. »
Vie extraterrestre…
Après des études à l’Université du littoral Côte d’Opale et à Liège, Thomas Fauchez est redescendu sur terre. « Ou plutôt dans les nuages !, sourit-il. Car après, je me suis dirigé vers un doctorat en physique atmosphérique à Lille 1. Pendant trois ans, j’ai étudié la structure 3D des nuages de glace (les cirrus) dans l’atmosphère terrestre et leurs interactions avec le rayonnement infrarouge émis par la Terre (effet de serre). » Ensuite, direction la NASA. « Doctorat en poche, j’ai candidaté début 2014 pour le NASA Postdoctoral Program, un concours extrêmement sélectif pour les titulaires d’un doctorat en sciences spatiales, où l’on est sélectionné sur dossier et un projet de recherche de quinze pages. Sur une centaine de postes, 80 % sont attribués à des Américains, les autres au reste du monde ! »
Aujourd’hui, il étudie les nuages de glace et les exoplanètes. « Des planètes gravitant autour d’autres étoiles que le Soleil et pouvant potentiellement être habitées par une forme de vie. Je m’intéresse aux conditions atmosphériques nécessaires à la vie pour détecter, un jour peut-être, une vie extraterrestre. »
Un centre historique
Historiquement, le Goddard Space Flight Center, où le Gravelinois travaille, est le premier et le plus gros des onze centres spatiaux de la NASA aux États-Unis, avec un effectif de 13 000 personnes. Comme en témoigne Thomas Fauchez, « c’est encore plus grand que ce que j’imaginais. Ça bouge de partout, et bien sûr, l’endroit est hyper sécurisé. Et le plus drôle, c’est qu’étudiant, je lisais tous les écrits des plus grands boss mondiaux de la NASA. Aujourd’hui, ce sont mes voisins de bureau ! »
« Du rêve et de l’imagination »
Devenir physicien des atmosphères planétaires à la NASA, un rêve inaccessible ? L’exemple de Thomas Fauchez démontre que non ! « L’astronomie est une passion magnifique, très poétique et laissant beaucoup de place au rêve et à l’imagination. Ce sont des moteurs extrêmement puissants qui permettent de franchir les difficultés (maths-physiques) de telles études ! »
Les études, justement. Après un bac scientifique à l’ÉPID, en 2005, Thomas Fauchez entame ensuite une licence de physique-chimie, spécialité physique, à l’Université du littoral Côte d’Opale (antennes de Dunkerque et Calais). « C’est une bonne université de proximité, qui offre un enseignement de qualité qu’il faut préserver », estime le Gravelinois.
La porte des étoiles…
Puis, à l’occasion d’un stage de deux mois en laboratoire, effectué en fin de troisième année de licence, Thomas Fauchez fait ses premiers pas dans la recherche à l’Institut d’astrophysique, de géophysique et d’océanographie de l’université de Liège, en Belgique. « Mes recherches concernaient la caractérisation d’un système d’étoiles très massives, soit plusieurs dizaines de fois le soleil, vivant en couple. En fait, j’ai découvert qu’il s’agissait d’un ménage à trois ! »
À Liège, toujours, Thomas Fauchez obtient un master en sciences spatiales, spécialité astrophysique. « Je le recommande très fortement à tout étudiant de licence physique passionné d’astro ! On y trouve des enseignants et des enseignements passionnants à proximité des Hauts de France ! » L’ultime étape avant un doctorat en physique atmosphérique obtenu à Lille 1, et surtout, la dernière porte avant la NASA. Et celle des étoiles…
Autres lectures :
- sur le site "National Aeronautics and Space Administration - Goddard Space Flight Center"
- sur le site "Université de Liège"
(source : La voix du Nord du 7-01-2017 - Par Olivier Dufourg | Publié le 07/01/2017)